Lutte contre la pauvreté en casamance : Des infrastructures d’élevage aux bénéficiaires du Presaec

Le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aminata Mbengue Ndiaye, a procédé, samedi dernier, à Oulampane (Bignona), à la remise de bergeries, de poulaillers et de cheptel aux bénéficiaires du Projet de contribution à la résilience des populations, au renforcement de la sécurité alimentaire, à la promotion de l’emploi rural, à travers l’amélioration de l’élevage des petits ruminants et de la volaille en Casamance (Presaec).
La cérémonie s’est déroulée en présence de l’ambassadeur du Royaume d’Espagne au Sénégal, Alberto Virella Gomes, et d’un parterre de personnalités. Le Presaec est financé par la coopération espagnole pour un montant de 200.000 euros, soit 131 millions de FCfa. Il a pour objectif général de contribuer à l’augmentation du capital productif de la population. Sa finalité est l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations de la région naturelle de Casamance, ainsi que la création de revenus par la mise en place d’exploitations améliorées d’élevage d’espèces à cycle court. Selon le ministre, l’originalité de ce projet réside dans son approche holistique, qui intègre à la fois la résilience des communautés face aux changements climatiques, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la lutte contre la pauvreté, le renforcement de capacités pour les acteurs et la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes.
Le Presaec intervient dans les communes de Niaming (région de Kolda) et de Bona (région de Sédhiou) ainsi dans les villages de Silinkine et de Mampalago situés dans la municipalité d’Oulampane (région de Ziguinchor). Ce projet constitue, par son caractère pilote, un modèle d’expérimentation qui pourrait être étendu à d’autres localités s’il se révèle concluant. Pour Aminata Mbengue Ndiaye, cette initiative, considérée comme une forme de protection sociale, basée sur la mise à disposition d’infrastructures d’élevage et de capital productif, « contribuera au renforcement de la résilience des populations cibles et accompagnera, plus tard, les zones couvertes, vers l’émergence ». Selon elle, les nombreuses réalisations faites en si peu de temps, en sont une preuve suffisante. Entre autres réalisations, elle a cité la construction de 80 bergeries, 60 poulaillers équipés et la formation de 140 bénéficiaires sur les bonnes pratiques d’élevage. La tutelle n’a pas occulté la fourniture de 80 géniteurs ovins, 160 brebis, de coqs raceurs, de poules, d’aliments de bétail et de volaille. Il y a eu également la fourniture de 50.000 doses de vaccins contre la peste des petits ruminants, de 50 doses de vaccins contre la maladie de Newcastle et de 50.000 doses de vaccins contre la variole aviaire. A cela, il faut ajouter la fourniture de déparasitant pour les moutons et la volaille. Pour tous ces efforts, la ministre a invité les populations à « respecter scrupuleusement le contrat qu’elles ont signé avec le ministère », de même que le « contrat moral » qui les lie avec le partenaire qu’est le Royaume d’Espagne. Quant à l’ambassadeur du Royaume d’Espagne au Sénégal, il a réitéré l’accompagnement de son pays au gouvernement du Sénégal, dans la mise en œuvre du volet « élevage » du Pse.
Le royaume d’Espagne invité
à financer l’élevage en Casamance
Lors de la cérémonie de remise de bergeries, de poulaillers et de cheptel aux bénéficiaires du Presaec, samedi dernier, à Oulampane (Bignona), la ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aminata Mbengue Ndiaye, a invité l’ambassadeur du royaume d’Espagne au Sénégal, Alberto Virella Gomes, à étudier les possibilités de financement du projet de développement de l’élevage en Casamance.
La ministre a expliqué que le projet de développement de l’élevage en Casamance est spécifique pour cette partie méridionale du Sénégal. Elle a indiqué que ce projet pourrait être exécuté selon une approche holistique, et il faudrait renforcer les acquis obtenus dans le cadre du Projet d’appui à la sécurité alimentaire et à l’élevage (Pasa-El) et du Projet de contribution à la résilience des populations, au renforcement de la sécurité alimentaire, à la promotion de l’emploi rural, à travers l’amélioration de l’élevage des petits ruminants et de la volaille en Casamance (Presaec).
El Hadj Moussa SADIO