Nobis eum reiciendis hic.
Les “hippopotames de la cocaïne” de Pablo Escobar devrait coûter 3,5 millions de dollars à déplacer
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Les “hippopotames de la cocaïne” de Pablo Escobar devrait coûter 3,5 millions de dollars à déplacer
Dans les années 1980, le narcotrafiquant colombien le plus connu du monde pouvait tout obtenir, même la venue de quatre hippopotames africains dans son ranch exotique. Vestiges de son règne fou, ces gros mammifères sont désormais prêts de 200 à abîmer l’écosystème local. Bientôt, ils prendront l’avion vers de nouveaux horizons.
Des hippopotames volants à cause de la cocaïne. Si l’idée prête à sourire, le problème est pourtant bien réel et préoccupe de plus en plus les concernés. En Colombie, le règne passé de Pablo Escobar, le narcotrafiquant le plus riche de l’histoire, continue de hanter la population. En l’occurrence, ce sont ses hippopotames, vestiges de la folie et de la décadence du “roi de la cocaïne”, érigés en trophées dans la ménagerie exotique de son ranch dans les années 1980, qui sont aujourd’hui responsable d’énormes problèmes environnementaux. Les pouvoirs publics locaux ont donc décidé de leur payer un passeport et le vol de leur vie, direction l’Inde et le Mexique.
Ils étaient un mâle et trois femelles, ils sont à présent entre 130 et 160 à paître et barboter paisiblement dans la région de Magdalena Medio, à 250 km de Medellín. Sans prédateur, ils se sont reproduits à vitesse grand V et polluent la rivière de leurs excréments, exterminant des milliers de poissons et effrayant les habitants, présents jusqu’à l’orée de leurs maisons. Le gouvernement local d’Antioquia a donc annoncé mercredi 29 mars la signature d’un accord avec plusieurs organismes, dont l’Institut agricole colombien, l’armée de l’air colombienne et le sanctuaire d’Ostok au Mexique, pour se débarrasser de ces fâcheux encombrants sur pattes, rapporte CNN. Dix d’entre eux partiront à Ostok, soixante iront en Inde dans un autre sanctuaire.
Pollueurs malgré eux
“Nous cherchons à sauver la vie des hippopotames, mais aussi à protéger la vie des habitants de la région de Magdalena Medio”, justifiait Anibal Gaviria, gouverneur du département d’Antioquia, mercredi lors d’une conférence de presse. En Colombie, les hippopotames ont officiellement été reconnus comme “espèce envahissante”, a-t-il ajouté. Ils menacent désormais l’agriculture et même l’oxygène et l’eau, que leurs déjections polluent de plus en plus. La situation devenue incontrôlable, il fallait agir
Transporter ces gros animaux en avion devrait coûter 3,5 millions d’euros, une somme très importante pour la région. Avant de faire ce choix, les autorités ont bien essayé de castrer certains hippopotames ou d’utiliser des fléchettes contraceptives, mais la nature a pris le pas sur leurs intentions. Renvoyer les hippopotames en Afrique n’était par ailleurs pas envisageable, car leur nombre et leur nouveau mode de vie risqueraient de perturber l’écosystème, comme il a perturbé celui de la Colombie. Les passeports des hippopotames d’Escobar étant prêts, les troisièmes plus gros animaux de la planète devraient bientôt prendre leur envol vers de nouveaux horizons.
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